Françoise HAFFRAY
-
SUR LES CENDRES DU PASSE - 2015
*******************************************
SYNOPSIS
Synopsis : Jean-Charles mène une enfance solitaire dans l’ombre de sa mère qu’il idolâtre. Brillant étudiant, il intègrera très tôt les services secrets et accomplira une brillante carrière aux côtés d’Alexandre de Marenches, directeur du SDECE*. Parallèlement, Jean-Charles mène une vie affective désordonnée à la recherche de la femme idéale qui ressemblerait à sa mère. Double personnalité qui le conduira vers une issue fatale.
Au fil de votre lecture, vous évoluerez dans le monde des transactions internationales, vous revivrez les événements qui ont marqué le monde des années 70-80 : la conquête de la lune, l’affaire du Tupolev/Concorde, les rapports difficiles entre Alexandre de Marenches et Valéry Giscard d’Estaing ; vous croiserez Bokassa, David Dako, Hassan II, Kadhafi, Léonid Brejnev, Nixon ; vous voyagerez en Afrique, en URRS, au Canada etc et vous découvrirez certains personnages que vous ne soupçonniez d’ appartenir aux services secrets…
*SDECE : Service de Documentation Extérieur et de Contre-Espionnage
Alexandre de MARENCHES
Alexandre de MARENCHES avec le Président de la République, Georges POMPIDOU (1911-1974)
Alexandre de MARENCHES
(1921 -1995)
Directeur Général du SDECE
de 1970 à 1981
L'INSPIRATION
...SUR LES
CENDRES
DU PASSE
LE TITRE
Le titre marque l’ambiance générale du roman.
Celui que j’ai choisi est tronqué car trop long pour le faire entrer sur la couverture et sur la tranche du livre. Il aurait dû être :
ON NE CONSTRUIT PAS L’AVENIR ...
...SUR LES CENDRES DU PASSE
LA COUVERTURE
Extrait P 10
Jean-Charles parle de sa mère dans les termes suivants :
“... A sept ans j’étais persuadé que ma mère était une déesse.
Son teint d’albâtre, ses cheveux blond vénitien renforçaient mon jugement ; un être aussi parfait ne pouvait pas être terrestre. D’ailleurs, elle avait dû poser pour Botticelli car, sa Vénus, c’était elle, à n’en pas douter !”
Le choix de la couverture ne pouvait être autre que celui-ci
A LA RECHERCHE DE L'AMOUR
UNE ENFANCE SANS AMOUR
Extrait du chapitre 1
SA MERE, SON IDÔLE :
Jean-Charles voue à sa mère un amour absolu et
irrationnel qui se transformera peu à peu en
une obsession incestueuse.
“... Le temps qu’elle me consacrait était si rare que j’étais convaincu qu’il lui serait défalqué de son temps de purgatoire, tant elle entretenait pour moi un intérêt superflu. Je sentais bien qu’elle m’aimait mais j’étais pour elle un objet encombrant qui, de surcroît, grandissait et exigeait beaucoup de tendresse. Nous n’avions guère l’occasion de parler des choses qui me paraissaient « sérieuses » et comme les rares conversations que j’obtenais, à force de persévérance, se déroulaient dans son boudoir tout en s’habillant, se coiffant ou se maquillant, je considérais ces moments comme privilégiés.”
Quand elle avait fini de se pomponner, elle me signifiait son départ par un baiser furtif et sec sur le front, de peur que je n’efface en quelques secondes le travail de plusieurs heures. Pourtant, ces quelques secondes suffisaient à me transporter dans son nuage. Un vrai bonheur sensuel. Le parfum capiteux qu’elle vaporisait avant de partir, le « Gardénia de Guerlain » ou le « n° 5 de Chanel », ses deux parfums préférés, restait sur mes vêtements jusqu’au soir. Je m’endormais avec son odeur, son sourire, sa voix chaleureuse, ses bijoux étincelants, avec son image qui hantait mes nuits d’angoisses et d’insomnies.
Quelle place était la mienne entre ces deux personnages importants ? Leur monde, pourtant étranger à ma vie, m’appartenait pleinement. J’avais hâte d’être assez grand pour les accompagner, pour partager ce que je croyais être le bonheur !
"...Ma petite enfance fut bercée par le son des répétitions qui m’arrivaient du petit salon. Je ne me souviens d’aucune marque d’attention ni de la part de ma mère ni de celle de mon père..."
"...L’amour que je prodiguais à ma mère était incommensurable. Elle était tout pour moi. Elle m’emplissait, elle m’envahissait tout entier. Je l’aimais plus que tout sans avoir le droit de manifester mon amour par quelque marque d’affection. La nuit elle hantait mes rêves et mes cauchemars. Elle était à la fois ma Belle Hélène, ma Carmen, ma Grande-Duchesse de Gérolstein(1) à moi.
En la comparant avec toutes les femmes que je connaissais : les mamans des autres garçons de l’institut, mon institutrice, la directrice, la femme de Monsieur Raimbault notre médecin, la dame-catéchisme, ma tante Constance et même la statue de la Vierge dans la chapelle de l’école et la représentation de Sainte-Catherine au-dessus du confessionnal de notre église paroissiale, aucune n’était aussi belle et aussi parfaite que ma mère..."
[1] La Grande-Duchesse de Gerolstein opéra-bouffe de Jacques Offenbach créé en 1867.
ROMAN HISTORIQUE ou ROMAN PSYCHOLOGIQUE ?
Roman historique
Jean-Charles de Chassipoley évolue aux côtés d’un illustre personnage, Alexandre de Marenches, qui fut le directeur général des Services spéciaux entre 1970 et 1981.
Les opérations militaires décrites dans ce roman ont réellement été réalisées par de la section ACTION du Sercice de Documentation Extérieure et de Contre-Espionnage (SDECE) sous le commandement d’Alexandre de Marenches.
L’opération BONITE sur Kolwesi ; l’attentat manqué du Pape Jean-Paul II ; le soutien des services secrets français dans le combat mené par Jonas Savimbi, chef de l’UNITA, pour sauvegarder l’indépendance de l’Angola ; la relation de méfiance entre Valéry Giscard d’Estaing et Alexandre de Marenches, la complexité de la situation géopolitique du monde entre 1970 et 1981, les opérations CABAN et BARRACUDA qui provoquèrent la chute de Bokassa, l’appartenance de Gérard de Villiers aux services secrets etc : tous ces faits sont véridiques.
En cela je qualifie « SUR LES CENDRES DU PASSE » de roman HISTORIQUE.
Roman psychologique
Jean-Charles de Chassipoley souffre d’un déficit affectif dû au peu d’attention de ses parents et notamment de sa mère. Jean-Charles cherchera toute sa vie cet amour parmi les femmes qu’il rencontrera. Une chantera comme sa mère, une autre aura la même couleur de cheveux, la suivante aura l’âge d’être sa mère… Mais peu importe, pourvu qu’elle lui ressemble et qu'elle porte des bijoux.
Il est marqué pour toujours par les seuls moments où il avait le droit d’approcher sa maman : lorsqu’elle se préparait pour aller à l’Opéra, et, qu'une fois habillée, coiffée, maquillée, elle ajoutait une dernière touche à son élégante présentation en choisissant un bijou !
Il idolâtre cette mère inaccessible, coquette, futile, superficielle ; elle est sa déesse, son seul horizon. Toute sa vie sentimentale repose sur la cherche de l’amour maternel. Il restera enfermé dans cet œuf qui n’a pas su éclore.
Alors qu’il est brillant dans sa vie professionnelle qui le passionne, sa vie sentimentale est un gouffre de solitude et d’illusions qui l’entraînera peu à peu vers la folie.
De chapitre en chapitre on sent la chute psychologique de cet homme de 35 ans qui s’est confiné dans ses sentiments d’enfant pubère de 12 ans, déjà perturbé par une attirance incestueuse vis-à-vis de sa mère.
Jean-Charles vit un drame œdipien.
En ce sens, « SUR LES CENDRES DU PASSE » peut être considéré comme un roman PSYCHOLOGIQUE.
SUR LES TRACES D'ALEXANDRE
MON ENQUÊTE concernant Alexandre de MARENCHES a débuté en 2012...
Des amis de la famille, établis sur la Côte d'Azur et qui font partie de mes anciens collègues, me furent d'une grande aide mais obtenir de renseignements sur Alexandre fut, dans l'ensemble, une tache compliquée ; difficile aventure où émergent incertitude, méfiance, réticences et mutisme. Le sujet était SECRET tout comme le personnage.
Je ne suis pas journaliste de renom et encore moins Christine OCKRENT qui a reçu les confidences (pas très secrètes) d'Alexandre de son vivant dont elle a puisé l'essence de son livre "Dans le secret des Princes" paru en 1986. Je n'ai pas non plus la technique journalistique pour obtenir à tout prix les informations que le public hésite à me donner ni les techniques musclées des services secrets pour arracher des renseignements que les témoins refusent de divulguer. De plus, je ne pratique ni l'acharnement ni le harcèlement qui me sont exécrables ; je traînais donc avec moi un profond handicap et je dus surmonter ma timidité et ma réserve.
Mais celle qui veut, met les moyens. Le téléphone fut bien pratique pour dissimuler mon embarras ; les mails le sont aussi mais il faut insister, bien souvent, pour obtenir une réponse.
Contre toute attente, la pêche fut fructueuse ; les rendez-vous se succédèrent. Après un an de travail acharné, j'avais assez d'informations pour commencer à cerner le personnage : son caractère jovial caractéristique d'un bon vivant, son lieu de villégiature, ses habitudes, ses goûts (chevaux, cigares etc.) ses choix et ses affinités politiques...
Décidément, Alexandre de MARENCHES me plaisait par sa personnalité, son charisme, sa loyauté et son patriotisme. Je regrette de ne pas l'avoir connu personnellement, de ne pas l'avoir approché. J'aurais eu plaisir à travailler avec lui mais j'ai transféré ce souhait en choisissant la profession de Jean-Charles de Chassipoley qui obtient une place privilégiée auprès du Colonel de Marenches...
Le roman que vous allez lire est basé sur des faits réels. Je me suis attachée au caractère chaleureux d'Alexandre et j'ai favorisé le côté amical, généreux, sensible et sincère du personnage. Je sais parfaitement que le directeur de SDECE était un autre personnage mais tant d'autres auteurs l'ont décrit bourru, calculateur, exigeant...
C'est la face cachée d'Alexandre que j'ai choisie de mettre en lumière.
MAGUY TRAN
Au cours de mon enquête, j'ai eu le plaisir de faire la connaissance de MARIE-MARGUERITE TRAN THI TRINH
Comment ai-je découvert MAGUY TRAN ?
Grâce à son site internet. Parmi les 16700 réponses concernant Alexandre de MARENCHES, que j'ai épluchées une à une, j'ai trouvé le site de MAGUY, intitulé :
Mémoires des Terres Sereines :
il y a une vie avant et après Pinterville 1978 - 1998
https://www.maguytran-pinterville.com/
Maguy me parla longuement de l’homme, me faisant part de son humour, de sa famille, de son caractère jovial, de son rire, ses plaisanteries, son chien - un collet - sa maison des Hauts de Grasse, etc.
En 2013, lors d'un voyage à Nice, je décidai d'aller visiter sa propriété du 125 boulevard d’Escarmousse à Grasse et même visiter l’intérieur de la maison. Le voisinage m'indiqua l'adresse du gardien qui en détenait les clés ; je me suis présentée comme éventuel acheteur...
Tel que le décrivait Maguy Tran sur son site internet, je découvris :
Le Domaine des Hautes Terres.
A 4 km de Grasse, ce domaine se situe dans le quartier St François, Boulevard d'Estramousse.
Presque 4 ha plantés d'oliviers étagés à plus de 600 mètres d'altitude au sud et au nord des chênes, des pins, des chênes verts sur
la propriété même, et au-delà une "zone verte" protégée, non constructible.
Le domaine est le seul à être doté d'une aire d'atterrissage pour hélicoptères lourds, ce qui permettait l'accès rapide à l'aéroport
de Nice, à 54 km. En un quart d'heure, par la voie rapide, on peut aussi rejoindre l'aéroport civil de Cannes-la-Bocca, à 12 km.
On accède à la Cour d'honneur par un chemin bordé de chaque côté, d'une double rangée d'oliviers et de fleurs.
Dans mon roman, je décris Les Hauts de Grasse au chapitre 15 (page 140)
"...Après avoir survolé la côte et remonté dans les terres, de Marenches lui indiqua un espace dégagé au milieu d’une immense étendue arborée. L’hélicoptère initia sa descente et atterrit sur le cercle dessiné sur le ciment que de Marenches avait fait aménager sur le terrain, à 100 mètres de la maison. Mais, déjà le chien - un grand collet roux aux yeux tendres - sautait autour de son maître. Ils parcoururent le chemin qui les séparait de la maison sous les joyeux jappements de Capitaine Flamme...
...Toutes les pièces de réception donnaient sur cette terrasse assez profonde pour être aménagée elle-même en salon. Une immense piscine rafraîchissait l’ambiance, à gauche de la bâtisse... De la terrasse une magnifique vue à 180° s’étendait à gauche jusqu’à la frontière italienne, à droite jusqu’aux montagnes surplombant la région de Toulon."
J'ai l'honneur de figurer parmi les invités prestigieux de l'album de MAGUY.
L'article élogieux qu'elle a bien voulu écrire à mon endroit m'a beaucoup touchée, il fait partie du chapitre intitulé :
2017 Le Coq de Feu
puis rubrique :
https://www.maguytran-pinterville.com/2017-le-coq-de-feu/la-dame-de-trignac-le-sdece/
MAGUY est de ces personnes remarquables que je classe parmi celles dont je dis :
"si je ne l'avais pas connue, j'aurais manqué quelque chose d'exceptionnel !"
Un grand MERCI, MAGUY
Françoise HAFFRAY
Le 16 avril 201 7
* * * * * * * * * * *
A PROPOS DE JEAN-CHARLES DE CHASSIPOLEY
Un enfant délaissé par ses parents
Jean-Charles de CHASSIPOLEY a une enfance solitaire, même avant la mort de ses parents. C'est un enfant unique, élevé par sa nounou, FINE, et par un précepteur, ARISTIDE, qui dirige ses études. Voici comment il les décrit :
" Fine, pour Séraphine, c’était ma nounou, celle qui m’avait nourri de ses seins généreux afin de préserver la sublime poitrine de ma mère. Je pouvais lui raconter mes joies et mes peines sans qu’elle ne portât de jugement, sans se fâcher. Lorsqu’elle trouvait ma conduite répréhensible, elle m’expliquait avec des mots simples la conséquence de mes actes. Elle n’était pas très câline mais lorsque des larmes de tristesse inondaient mon visage, elle me serrait tout contre sa poitrine opulente et, comme un jeune animal, je reconnaissais son odeur maternelle. C’est en sa compagnie que j’ai passé la plus grande partie de ma tendre jeunesse..."
"...Aristide pourvoyait à mon éducation. Il se montrait satisfait de mes progrès et de mes résultats qu’il récompensait par des livres, des boites de peinture, des reproductions de sculptures qui lui servaient ensuite de support pour mon éducation culturelle. Tout était choisi avec discernement pour aiguiser ma curiosité et ma réflexion."
"...Ce sont Aristide et Fine qui m’ont éduqué. Mes parents avaient une confiance aveugle en ces deux êtres simples qui me sont si chers et que je considère maintenant comme mes véritables parents."
Un enfant solitaire
Voici des extraits du roman SUR LES CENDRES DU PASSE où l'on retrouve Jean-Charles dans sa maison de Paris, à l'école, en pension ou en Normandie chez son oncle, toujours seul, isolé.
"...Malgré le confort de la grande maison où nous vivions dans le 16ème arrondissement de Paris, à deux pas du Bois de Boulogne, j’avais souvent froid. Tout me paraissait immense et démesuré. La salle à manger toute en longueur pouvait recevoir une trentaine de personnes. Elle ressemblait à la galerie des glaces du château de Versailles avec ses portes fenêtres donnant sur le parc et ses miroirs ..."
"...J’avoue que je n’étais pas malheureux, mais solitaire. Aucun de mes camarades de classe n’avait le droit de franchir le seuil de la porte d’entrée de notre maison et je passais la plupart de mes temps libres le nez dans les livres ..."
"...Je me retrouvai donc très souvent seul sur la plage avec le sable et le soleil comme uniques compagnons..."
Un enfant différent
"...Je n’allais jamais au bois de Boulogne comme mes amis qui faisaient des courses de patins à roulettes, de vélo ou de patinette. Aristide programmait, pour mes jeudis après-midi, samedis et dimanches, des visites de musées, des concerts, des pièces de théâtre mais comme je trouvais ces activités à mon goût, je n’avais pas envie d’autres choses. Toutefois, je m’aperçus vite que mes camarades de classe ne comprenaient rien à la beauté et aux sentiments exprimés par la poésie, la peinture ou la musique ; je trouvais leurs conversations insipides même lorsqu’ils me parlaient de leurs lectures du Club des Cinq et des bandes dessinées où Lucky Luke et Tintin vivaient des aventures sans pareil. Je compris très vite que j’étais un enfant à part et je mesurai la différence qui me séparait de mes autres congénères, ce qui eut pour effet d’augmenter mon isolement..."
Un enfant sans amour
"...Quant à mes géniteurs, ils se contentaient de montrer au monde leurs réussites. Ils étaient trop occupés à asseoir leur réputation, chacun dans son domaine. J’étais juste un jouet qu’on prend quelques instants dans ses bras pour le délaisser et l’oublier ensuite dans un coin. Jamais de câlins, jamais de bisous avant d’affronter la terreur de la nuit, jamais d’encouragements ni de félicitations pour un bon carnet de notes !..."
"...Quand elle avait fini de se pomponner, elle me signifiait son départ par un baiser furtif et sec sur le front, de peur que je n’efface en quelques secondes le travail de plusieurs heures..."
"...Quelle place était la mienne entre ces deux personnages importants ? Leur monde, pourtant étranger à ma vie, m’appartenait pleinement. J’avais hâte d’être assez grand pour les accompagner, pour partager ce que je croyais être le bonheur. Je me demandais souvent pourquoi ma mère avait accepté d’avoir un enfant, elle savait très bien qu’elle n’aurait jamais le temps de s’en occuper..."
"..Je ne me souviens d’aucune marque d’attention ni de la part de ma mère ni de celle de mon père.
"...Fine vint m’embrasser comme chaque soir mais c’est ma mère que j’aurais voulu près de moi à cet instant, elle qui m’avait tant manqué, elle sans laquelle je ne pouvais pas vivre !"
Une jeunesse traumatisante pour Jean-Charles qui cherchera l'amour de sa mère à travers toutes les femmes qui l'attireront.
A PROPOS D'ALEXANDRE DE MARENCHES
Le comte Alexandre de Marenches, né le 7 jun 1921 à Paris et
mort le 2 juin 1995 à Monaco,
fut officier français,
directeur général du Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE) de 1970 à 1981.
LES OPERATIONS MENEES PAR LES SERVICES SECRETS
SOUS LES ORDRES D'ALEXANDRE DE MARENCHES
mentionnées dans ce roman
Opérations CABAN et BARRACUDA
Extrait du roman SUR LES CENDRES DU PASSE chapitre 19 pages 200 à 202
"...Cette action (opération CABAN) sur laquelle Alexandre et toute son équipe avaient travaillé depuis plusieurs mois, consistait à destituer l’empereur Bokassa et remettre David Dacko à la tête du gouvernement du Centrafrique. Ce dernier n’était pas un quelconque citoyen centrafricain : il avait été lui-même à la gouvernance du pays avant que Jean-Bédel Bokassa ne le renverse et se déclare Empereur. Depuis plusieurs années David Dacko était réfugié politique en France ; le persuader de reprendre les rênes de son Etat et délivrer le pays du tyran ne furent pas très difficile...
...L’opération Barracuda, composée de troupes stationnées à N’Djamena prit le relais. Elle fut chargée du maintien de l’ordre au sein du pays, après l’avènement de David Dacko.
De Marenches était très satisfait du déroulement de ces opérations. Pas un coup de feu, pas une goutte de sang, pas de morts, aucun blessé : opération remarquablement menée."
Deux opérations menées avec brio par le Service Action du SDECE
"...En mai, à la Conférence de Kigali, Giscard n’avait pas manqué d’inviter l’Impératrice (épouse de Bokassa NDLA), Catherine, en France. Elle arriva en août puis, pendant son séjour, fut tenue informée de la chute imminente de Bokassa, son très cher époux. Choisissant son propre intérêt, elle collabora étroitement avec le gouvernement français en acceptant l’exil contre de nombreux privilèges, des compensations financières, mais reçu l’ordre absolu de ne pas prévenir son époux. Elle resta donc en résidence surveillée..."
Bokassa avec le Président Valéry Giscard d'Estaing
Jean-Bédel Bokassa et sa famille
devant le château d'Hardricourt (Yvelines)
où ils furent assignés à résidence
Le saviez-vous ?
GERARD DE VILLIERS était un agent secret appartenant au SDECE
Célèbre auteur des romans SAS (Son Altesse Sérénissime Malko Linge) Gérard de Villiers était un "honorable correspondant" des services secrets. Il travaillait, entre autres, avec le Général Rondot et le Colonel de Lignères.
Il était journaliste à Paris-Match et pour autant était introduit auprès des plus importantes personnalités politiques du monde entier .
extrait du roman page 179
" ...Le colonel de Lignières et lui (Gérard de Villiers - NDLA) collaboraient étroitement. Grâce à de Lignères, de Villiers arrivait sur les lieux de combats avant les autres journalistes, et de Villiers, en retour, informait de Lignières sur tous les bruits, les rumeurs, les complots dont il entendait parler sur ses lieux de reportages et d’investigations ou dans des lieux inattendus où son oreille fureteuse et circonspecte captait la moindre information susceptible d’intéresser le SDECE..."
OPERATION "BONITE" : KOLWESI
Extrait page 170
" Cette fois, l’action avait été préparée de toute urgence avec le concours du Maroc et l’assentiment du « Prince» (Giscard)... Or, 3000 ressortissants européens étaient retenus en otage à Kolwezi par des groupes de combattants katangais, venus d’Angola, formés, entraînés et dirigés par des miliciens soviétiques et cubains.
C’est le colonel de L., du groupe Action (SDECE) avec une trentaine d’hommes, qui atterrirent les premiers et furent chargés de protéger le président Mobutu installé à Kinshasa alors que des parachutistes de la Légion étrangère se dispersaient sur Kolwezi. L’Opération Bonite avait commencé..."
"...un communiqué de l’ambassade de France tomba sur le télescripteur : Kolwezi était à feu et à sang. Plusieurs centaines de ressortissants européens ou d’indigènes, sans doute des proches de Mobutu, avaient été exécutés ou blessés atrocement. Un pont aérien avait été mis en place immédiatement en partance pour Villacoublay où des ambulances attendaient les blessés afin d’être conduits dans divers hôpitaux de la capitale..."
LA PASSION DE JEAN-CHARLES POUR LES BIJOUX
Son attirance pour les pierres précieuses est étroitement liée à l'amour irrationnelle qu'il voue à sa mère.
Laetizia Grandicelli, cantatrice,étoile montante de l'Opéra, communique à son fils la passion des bijoux que son époux, Louis de Chassipoley, diplomate, lui offre à la moindre occasion.
Laetizia convie chaque soir son fils, avant de partir au concert. C'est un cérémonial qu'elle entretient avec malice.
"...Nous n’avions guère l’occasion de parler des choses qui me paraissaient « sérieuses » et comme les rares conversations que j’obtenais, à force de persévérance, se déroulaient dans son boudoir tout en s’habillant, se coiffant ou se maquillant, je considérais ces moments comme privilégiés."
"...Une fois qu’elle avait achevé sa « présentation » selon l’endroit où elle se rendait, elle allait chercher sa boite à bijoux. La mallette était enfermée dans un coffre-fort. Cette caverne d’Ali Baba n’était pas un secret pour moi, car malgré l’ingéniosité de la cachette – scellée dans le mur du fond de l’un des placards muraux du dressing - et les infinies précautions qu’elle prenait pour l’ouvrir, j’avais appris très tôt à distinguer le cliquetis de la combinaison, d’en apprendre le sésame ! Puis, elle allumait une lampe perchée sur le haut de sa coiffeuse et ouvrait le coffret. Quel éblouissement ! Que de merveilles ! Chaque parure était présentée sur un plateau recouvert de velours sombre. Elle prenait un malin plaisir à les étaler sur la table qui se transformait en présentoir de bijouterie de luxe. Le choix était souvent compliqué ; elle hésitait souvent entre les diamants et les perles ce qui me donnait le temps d’apprécier la beauté de ses bijoux..."
"...Depuis peu, constatant mon intérêt croissant pour ses fameux bijoux, elle avait pris l’habitude de me laisser les choisir en fonction de ses vêtements et des circonstances, guidant mon choix et complétant mon éducation mondaine..."
"... Il (son éducateur) me fit comprendre la futilité de ces objets dont seule la valeur marchande et superficielle rivalisait avec le désir violent de les posséder. Il avait raison, mais je ne pouvais oublier les moments d’émotion que j’avais éprouvés en ouvrant secrètement le coffre-fort suivi de la « contemplation » …!
Une obsession qui perturbe sa fiancée Ornella
"...Ornella avait eu le temps de réfléchir à leur relation : accepterait-elle de vivre longtemps avec un être aussi buté ? Arriverait-elle, à force d’amour, de patience et de persuasion, à lui faire oublier son obsession pour les bijoux ? Elle mesurait à présent la place prépondérante que Charly réservait à sa mère. Pourrait-elle être un jour aussi parfaite que Laetizia ?..."
********
Alexandre de MARENCHES et Valéry GISCARD d'ESTAING
Première visite du nouveau Président de la République dans les locaux du SDECE
"...Lorsqu’il visita les locaux du SDECE, Giscard s’attarda longuement sur les immenses cartes où de Marenches matérialisait les conflits, les points sensibles et ses prévisions stratégiques. Le Président, par ignorance ou par dédain, resta dubitatif devant l’analyse de son Directeur général des Services spéciaux, ne prenant pas très au sérieux la menace communiste que lui exposait de Marenches. A partir de ce moment, Alexandre comprit que les relations avec le nouveau Président seraient tendues…"
"...Le climat de leurs relations devint très vite froid et impénétrable mais toujours courtois bien que le Secrétaire général de l’Elysée fît tout pour l’altérer. Giscard devint méfiant et se fiait plus à ses propres sources d’informations et aux télégrammes diplomatiques que recevait son cabinet qu’aux informations émanant du SDECE..."
GISCARD D'ESTAING ET ALEXANDRE DE MARENCHES
avaient des points de vue différents su de nombreux sujets. Concernant l'ANGOLA, de Marenches soutenait l'action de l'UNITA contre l'avis de GISCARD.
"...De Marenches avait envoyé un de ses agents et quelques hommes pour mener une enquête visant à prouver à Giscard que Jonas Savimbi était le seul homme pouvant redresser son pays plongé dans le chaos d’une guerre civile. Celle-ci avait éclaté, suite à
une prise de pouvoir pro-communiste soutenue par
Michel ROUSSIN, A. de MARENCHES et SAVIMBI Cuba et l’Union soviétique. Depuis son indépendance, un semblant de République était en place, soutenue par les soviétiques et les Cubains. Jonas Savimbi à la tête de l’UNITA tentait de renverser le pouvoir [2], il était suivi par un groupe ethnique dont les pratiques radicales et sanguinaires terrorisaient le reste de la population. Mais de Marenches ne pouvait que soutenir ce leader local puisqu’il luttait contre leur ennemi commun soviétique et puisqu’il était le seul à lutter contre l’avancée du communisme. C’est pourquoi il avait mandaté cet officier du groupe Action avec une trentaine d’hommes pour relever les preuves de la popularité de Savimbi et des exactions perpétrées par les communistes et les Cubains en Angola.
Après plusieurs mois de marche en brousse, ce correspondant revenait avec ses hommes, épuisés mais convaincus que les Cubains menaient des combats acharnés contre la population angolaise. Il en avait la preuve photographiée sur une dizaine de pellicules où l’on reconnaissait des avions cubains pendant une attaque aérienne et dont son groupe avait été la cible.
De Marenches envoya Jean-Charles sur le terrain pour accueillir le groupe, à la fin de ce périple périlleux, en un endroit resté secret et surtout pour ramener les preuves irréfutables qui pourraient infléchir le président Giscard dans sa décision de venir en aide, officiellement, à Jonas Savimbi. Mais malgré ces preuves irréfutables, Giscard ne prit pas position… de peur de déplaire au camarade Brejnev !
De Marenches ruminait. Il contourna l’interdiction du Gouvernement français qui se refusait à envoyer l’armée française et fit intervenir des mercenaires formés par le Safari-Club. L’aide logistique au leader Jonas Savimbi coûta près de 5 millions de dollars…"
Le complexe d'OEDIPE
Amour excessif pour sa mère et jalousie du père ; un cocktail explosif pour développer un complexe d'Oedipe
"...Je restai bouche bée devant tant de finesse et demandai à ma mère la permission de lui passer le collier car je savais que mon père avait fait ces mêmes gestes en le lui offrant. Quand aurais-je assez d’argent pour offrir à ma mère des tels bijoux ? ..."
Un Oedipe qui vire à l'obsession incestueuse
Jean-Charles décrit souvent ses phantasmes...
"...Ma mère n’a jamais quitté mes rêves érotiques… ses bijoux ont hanté mes nuits, eux aussi. .."
"...Je faisais parfois des rêves, souvent des cauchemars. Ma mère hantait mes nuits. J’avais froid dans ce dortoir immense et je cherchais à retrouver la chaleur dans ses bras bienveillants, me serrant contre ses seins nus. Elle qui ne m’avait jamais pris dans ses bras pour ne pas abîmer son apparence, m’appartenait à présent, corps et âme, et lorsque je m’enfonçais en elle c’était pour l’habiter toute entière, sans doute dans l’espoir de redevenir le fœtus..."
"...le rêve qu’il venait de faire le laissait mal à l’aise. Comme toujours… il entrait dans sa chambre au moment où justement elle (sa mère) avait besoin de lui pour fermer un collier, il l’enlaçait et elle se laissait embrasser contrairement à son habitude puis il la prenait dans ses bras, l’allongeait sur le lit pour lui retirer un à un ses bijoux, ses colliers, ses vêtements, son maquillage et sa coiffure. Sans colifichets elle paraissait encore plus jeune, on aurait dit qu’elle avait son âge et ils devenaient amants sans que personne ne vienne contrarier leurs amours si pures..."
VOUS SOUHAITEZ ACHETER CE ROMAN
Sur le bandeau supérieur cliquez sur ACHAT-COMMANDE